La pose d’un vernis semi-permanent, très en vogue actuellement, présente de réels risques.
Vernis semi-permanent : danger
Ils sont résumés dans le communiqué de l’Académie nationale de médecine du 28 avril 2023
“Des ongles « brillants », mais pas sans risque !”
Le risque le plus grave est l’exposition aux rayonnements ultra-violets de type A (UVA) qu’émettent les lampes utilisées pour sécher les vernis.
Le communiqué cite une étude scientifique qui apporte des preuves concrètes sur le risque cancérigène de l’usage de ces lampes dans les soins des ongles.
Elle démontre que l’irradiation par une lampe UV « à ongles » induit des mutations typiques des UVA.
Les autres risques sont quantifiés dans une synthèse publiée pour l’année 2022 des effets secondaires induits par les vernis semi-permanents qui recensait trois types, tous chez des femmes :
∗ des réactions cutanées allergiques (66 cas, 70,5 %),
∗ des atteintes mécaniques des ongles (23 cas, 26,1 %)
∗ et trois cas de cancers cutanés à type de carcinome épidermoïde induit (3,4 %)
Le message de l’Académie nationale de médecine a été très largement repris, pas seulement par la presse médicale et les sites médicaux (La Revue du Praticien, AlloDocteur…)
mais aussi par les télévisions et par les radios (France Inter, RMC…)
et par la presse grand public (Cosmopolitan, Notre temps, La Croix et bien d’autres…)
Ces informations complètent des données anciennes.
Le rôle favorisant des lampes UV « à ongles » dans l’induction de ces cancers cutanés était évoqué dès 2009.
Elles ne font que conforter les inquiétudes des dermatologues, depuis longtemps déjà évoquées dans la presse comme dans des articles de 2013 de Femme Actuelle et de la Dépêche qui citent le Dr Chris Adigun, dermatologue à la New York University of medicine.
Ou plus récemment celui de Santé magazine reprenant celui de The Mirror sans reproduire les illustrations marquantes.
Que doivent faire faire les instituts ou ongleries, alors que les risques du vernis semi-permanent sont connus ?
Peu d’instituts ou ongleries, après avoir pris connaissances de ces informations, connues depuis longtemps, ont fait le choix de ne pas pratiquer la pose de vernis semi-permanent.
Celles et ceux qui continuent ces pratiques, devraient a minima conseiller à leurs clientes de suivre les recommandations de l’Académie nationale de Médecine qui “a fixé approximativement
2 séances par an et surtout il faut appliquer un écran total, une protection solaire 20 min avant la séance »
selon le Dr Inès Zaraa, dermatologue au groupe hospitalier Saint-Joseph à Paris.
Ces conseils sont particulièrement importants pour les personnes à peau claire plus sensibles aux rayonnements.
Et leur demander à informer leurs clientes des risques encourus.
Si ce n’est pas une obligation légale,
c’est pour le moins une obligation morale.